Les activités inscrites au programme de la journée mondiale de l’habitat 2024, ont connu leur apothéose ce mardi 22 octobre 2024 par la visite d’inspection des bâtiments et de sensibilisation des populations dans la commune d’Agoè-Nyivé 4.
Démarrées par la publication dans médias de la place du communiqué rappelant les objectifs et l’importance du thème retenu cette année : « Engager les jeunes pour un avenir urbain meilleur », la célébration de cette journée a été marquée le 10 octobre par la rencontre d’échanges et de sensibilisation des élèves de l’Institut de Formation en Alternance pour le Développement (IFAD) bâtiment Lomé à Adidogomé. Deux sous-thèmes développés par des spécialistes et érudits en matière de construction et d’entrepreneuriat ont permis d’éveiller la conscience des jeunes étudiants, de les responsabiliser et de former cette nouvelle génération de professionnels du bâtiment aux défis contemporains.
Cette activité a fait place aux visites d’inspection des bâtiments et de sensibilisation des populations sur la nécessité du permis de construire. Après les commune du Golfe 3 et du Golfe 7 les 11 et 15 octobre, l’équipe du ministère a bouclé ses tournées par la commune d’Agoè-Nyivé 4. Partout le constat était le même : les propriétaires comme les promoteurs construisent en faisant fi à la règlementation en vigueur en matière de construction au Togo notamment l’obligation de l’obtention du permis de construire avant le démarrage des travaux. Ceux qui l’ont ne les affichent pas, les sites de construction souvent insalubres et les ouvriers travaillent sans équipement de protection individuel (EPI).
L’objectif est d’informer et de sensibiliser les populations aux normes et textes en vigueur en matière de construction au Togo. Selon le directeur de l’Habitat M. FARAH Eli Jean-François, tout promoteur ou tout particulier, avant toute édification, doit se référer à un architecte agréé du Togo pour l’obtention du permis de construire qui est un acte administratif pris par l’autorité municipale conformément au décret 2016-043/PR du 1er avril 2016.
Le chef d’équipe du ministère, commencer les travaux sans permis de construire, est illégal. Pour le directeur FARAH, il est important d’ériger une construction fiable et qui répond aux normes de sécurité. Le maître d’ouvrage comme le maître d’œuvre doivent respecter l’emprise des voies, la distance d’un bâtiment par rapport à un poteau électrique, bref l’implantation du bâtiment doit rigoureusement respecter la réglementation en vigueur.
Respecter le plan établi par un architecte agréé, est la voie pour disposer d’un l’immeuble fonctionnel, solide, durable et en conformité avec les règles de bon voisinage. Dans ce cas le propriétaire aura la certitude que son bâtiment est habitable et surtout pas situé dans une zone de réserve foncière de l’Etat.
Il a rappelé qu’il est prévu contre ceux qui vont à l’encontre de la règlementation en vigueur des sanctions pécuniaires (200 000 à 600 000 FCFA), la cessation des travaux et la saisie du matériel de construction.
Les responsables des services techniques des communes visitées ont salué cette initiative qui vient renforcer leurs capacités en leur offrant les outils techniques de leur mission en matière du permis de construire.
ADEKPLOVI Kodjo, chef de la DST de la mairie de Togblé-Kopé a laissé entendre: « La visite de la direction de l’habitat a renforcé nos connaissances quant au devoir qui nous incombe vis-à-vis de la population en ce qui concerne le bien-fondé du permis de construire. Nous sommes désormais outillés pour contrôler les travaux de construction et inciter, avec l’appui du ministère, au besoin par la coercition, les propriétaires, entrepreneurs, architectes et ouvriers sur les différents chantiers en cours sur notre territoire communal, à respecter les textes qui régissent le secteur dans notre pays. »