Discours du ministre: Lancement du processus de formulation de la politique de l’habitat et du développement urbain.

Discours du ministre: Lancement du processus de formulation de la politique de l’habitat et du développement urbain.

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Mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
Excellences, mesdames et messieurs les Représentants des organisations internationales,
Honorables députés à l’Assemblée nationale,
Monsieur le Préfet du Golfe,
Vénérés chefs traditionnels, gardiens de nos Us et Coutumes
Monsieur le Président de la délégation spéciale de la commune de Lomé,
Messieurs les membres du comité de pilotage,
Chers invités,
Mesdames et messieurs,
 
Permettez-nous, avant toute chose, de vous adresser mes vifs remerciements pour avoir répondu massivement à notre invitation. Vous démontrez ainsi toute l’importance que vous accordez aux questions qui nous rassemblent ce matin, à savoir, l’habitat et le développement urbain dans notre pays.

Vous  rehaussez ainsi par votre présence, l’éclat de cette cérémonie de lancement officiel du processus de formulation de la politique nationale de l’habitat et du développement urbain.

Chers invités ;
Mesdames, messieurs ;

La  cérémonie de ce matin  s’inscrit  dans la continuité des nombreuses actions engagées par le gouvernement   pour  réduire la pauvreté dans notre pays et pour offrir à    l’ensemble des togolais  des établissements sains et viables sur l’ensemble du territoire national.

En effet, conscient des défis liés au développement urbain et du rôle que peuvent jouer les villes togolaises en tant que motrices du développement économique, le gouvernement a engagé plusieurs actions pour améliorer de façon durable le cadre de vie des togolaises et des togolais. Parmi ces actions, nous pouvons citer entre autres, la  revue du secteur urbain en l’an 2000 qui a abouti à l’adoption, en mars 2001, de la déclaration de politique nationale du secteur urbain au Togo et la stratégie nationale du logement adoptée  en juin  2009.
Cependant, l’ensemble de ces initiatives est malheureusement resté  d’une portée limitée face à l’ampleur et à la rapidité de l’urbanisation, à l’importance de la demande de logements et des services essentiels, notamment dans les quartiers périphériques de Lomé et au lourd déficit en infrastructures de base, dans les centres urbains secondaires.
L’armature urbaine du pays reste dominée par la ville de Lomé et sa couronne urbaine immédiate. Plus de six citadins sur dix (63,29%), soit presque le quart (23,9%) de la population totale du pays, vivent dans cette agglomération qui n’occupe qu’environ 0,49% du territoire national.
Sur le plan institutionnel, cette urbanisation accélérée n’a pas été accompagnée d’une évolution adéquate des capacités de l’administration en matière de planification et d’aménagement urbain. Elle a été, pour une large part, spontanée.
Selon la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE), la proportion des ménages insatisfaits de leur logement est de 66,1% au plan national. Selon le milieu de résidence, 64,2% des ménages en milieu urbain trouvent que les caractéristiques de leur habitat ne sont pas satisfaisantes par rapport aux besoins.
En définitive, l’arbre à problèmes du secteur de l’habitat et du développement urbain aboutit à deux problèmes centraux :

  • un logement décent rare et cher
  • et un développement urbain peu harmonieux et hypothéqué.

 
Chers invités ;
Mesdames, messieurs ;
 
En fonction des multiples défis susmentionnés,  des orientations stratégiques, en termes de priorités, sont  déjà retenues par la SCAPE sur la période 2013-2017, afin de relever la situation du secteur. Il s’agit entre autres :

  • du renforcement des capacités managériales du cadre de vie ;
  • de la réorganisation du secteur du logement ;
  • de l’amélioration du parc immobilier national ;
  • de la mobilisation et de l’allocation judicieuse des ressources financières au profit de l’habitat ;
  • et d’une gestion rationnelle des déchets de toutes sortes.

A ces orientations, s’ajoutent :

  • la production et la gestion foncière dont l’avant-projet de code est en cours d’étude,
  • la maîtrise de la croissance et de la gouvernance urbaines.

 
Par ailleurs, l’une des actions des quatre axes majeurs de la déclaration de politique générale du gouvernement, le 18 septembre 2013, vise l’amélioration du cadre de vie de nos concitoyens, en luttant contre l’occupation anarchique de l’espace et la prolifération des quartiers insalubres.
Vous comprenez dès lors l’engagement du gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE,  à doter notre pays d’une politique cohérente et intégrée de l’habitat et du développement urbain pour lever les contraintes actuelles et assurer un développement durable du secteur urbain.
Au terme de ce processus de formulation de cette politique, les résultats attendus sont :

  • un diagnostic approfondi relevant les caractéristiques actuelles du secteur de l’habitat et du développement urbain et les principaux goulots d’étranglement liés à son développement ;
  • une vision stratégique partagée à l’horizon 2030 ;
  • une stratégie opérationnelle de développement du secteur, déclinée en un plan d’actions stratégique budgétisé sur cinq (5) ans ;
  • et enfin un mécanisme de suivi-évaluation de mise en œuvre.

C’est pourquoi, j’invite les différents acteurs impliqués dans ce processus à jouer leur rôle avec efficacité et citoyenneté afin d’assurer une réussite totale à l’élaboration de la présente politique.
Au comité de pilotage, chargé du suivi du processus d’élaboration de la politique, je recommande l’abnégation et la vigilance dans le suivi des activités à toutes les étapes.
J’invite tout particulièrement  SIAR International, bureau d’études attributaire du marché, à produire un document de qualité à travers lequel tous les acteurs du développement urbain s’identifieront et à respecter le délai imparti. La phase de diagnostic tout comme celle de formulation de la politique devront se réaliser suivant une approche participative. Je  demande  au bureau d’études de parcourir toutes les régions de notre pays afin de prendre en compte les préoccupations de tous les acteurs engagés dans le développement urbain.
 
Chers invités ;
Mesdames, messieurs ;
Je ne saurais terminer mes propos sans exprimer ma profonde gratitude au Chef de l’Etat, sur instruction de qui le gouvernement a financé l’élaboration de cette politique à travers le budget d’investissement et d’équipement gestion 2013.
Mes remerciements vont également à SE FEG qui ne ménage aucun effort pour assurer de  meilleures conditions de vie à la population togolaise.
Je voudrais enfin renouveler ma gratitude à l’ensemble des partenaires financiers qui accompagnent le Togo sur les chantiers qui visent l’amélioration du cadre de vie des togolais et me féliciter par avance de l’intérêt qu’ils voudront bien accorder aux conclusions du processus que nous engageons ce jour.
 
C’est sur ces mots  que je déclare officiellement lancé, ce jour, 18 octobre 2013, le processus de formulation de la politique nationale de l’habitat et du développement Urbain au Togo.
 
Puissions-nous construire ensemble de meilleures villes dans notre pays pour y vivre mieux!
Je vous remercie.

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