Dans le cadre des activités marquant la journée mondiale de l’habitat 2024, le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière, effectue des visites d’inspection des bâtiments dans trois communes du Grand Lomé. Après la commune Golfe 3 le vendredi 11 octobre, l’équipe conduite par Jean-François Eli Farah, directeur de l’Habitat, était le mardi 15 octobre dans le Golfe 7 où la descente de terrain a été effectuée avec des représentants de la mairie d’Aflao-Sagbado.
L’objectif est d’informer et de sensibiliser les populations aux normes et textes en vigueur en matière de construction au Togo. Selon le directeur de l’Habitat, tout promoteur ou tout particulier avant toute édification doit se référer à un architecte agréé du Togo pour l’obtention du permis de construire qui est un acte administratif pris par l’autorité municipale conformément au décret 2016-043/PR du 1er avril 2016.
Cependant le constat fait sur le terrain est inquiétant : plusieurs chantiers ne respectent pas les normes et textes qui régissent ce secteur au Togo. Certains immeubles en construction n’ont pas de permis de construire, d’autres occupent le domaine publique, des chantiers représentent des dangers pour les ouvriers dont la plupart n’ont pas l’équipement de protection individuel (EPI).
Les autorités togolaises ont toujours été claires : commencer les travaux sans permis de construire, n’est pas légal. Pour elles, il est important d’ériger une construction fiable et qui répond aux normes de sécurité.
En respectant le plan établi par un architecte agréé, le promoteur de l’immeuble pourra avoir un bâtiment fonctionnel, solide, durable et en conformité avec les règles de bon voisinage. Il aura la certitude que son bâtiment est habitable et surtout pas situé dans une zone de réserve foncière de l’Etat..
Monsieur Abotsi Ankou chef division DST de la mairie Golfe7, a signifié que cette visite de chantier avec la délégation du ministère intervient au moment précis où ils ont plus besoin de sensibiliser les populations sur l’obtention du permis de construire dans leur commune. Quant aux manquements observés, M. Abotsi demande aux propriétaires ou aux exécutants de se présenter dans les plus brefs délais à la mairie afin de compléter leur dossier. « En cas de refus ou de réticence, la mairie sera obligée d’appliquer les sanctions », a-t-il martelé. La loi prévoit des sanctions pécuniaires (200 000 à 600 000 FCFA), la cessation des travaux et la saisie du matériel de construction.
Le certificat de conformité est le document délivré en fin de chantier et qui prouve que l’exécutant ou le propriétaire du chantier a respecté les règles de construction ainsi que les normes en vigueur. C’est un certificat qui est délivré immédiatement sur le chantier qui a fait objet de visite d’inspection.
L’équipe du ministère sera le jeudi 17 octobre dans la maire Agoè-Nyivé 4 pour la même activité.