Des acteurs du secteur de l‘habitat et du développement urbain, notamment les représentants de l’administration générale, des services déconcentrés de l’Etat, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile, ont entamé ce mardi 06 juin 2023 à Kpalimé (environ 120 km au Nord de Lomé), un atelier de deux jours, en vue de valider le document du rapport diagnostic du Code de l’Urbanisme et de la Construction, dont le Togo se prépare à se doter.

Les plus hautes autorités du Togo sont résolument engagées à doter le pays, d’un code de l’urbanisme et de la construction. Démarré en octobre 2021, le processus d’élaboration dudit code a connu une avancée notable, avec l’élaboration  du rapport de diagnostic des lois et textes existants dans le secteur par le Groupement de bureaux d’études burkinabè et togolais, G2 Conception/Agence ECHAUH. Ce rapport a fait l’inventaire des textes  en matière d’urbanisme, du foncier, de la décentralisation et de l’habitat

Initié par le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Infrastructures et Développement Urbain (PIDU), grâce au financement de la Banque mondiale.

Il s’agit pour les participants durant ces deux jours, de partager, d’examiner, et de valider le rapport diagnostic des textes qui est un processus devant aboutir au Code de l’urbanisme et de la construction. Il s’agit également pour les différentes parties prenantes de s’accorder sur l’état des lieux des textes légaux et réglementaires recensés régissant l’urbanisme et la construction.  

 « Il est donc attendu des participants de porter un regard critique et rétrospectif sur le secteur de l’urbanisme et de la construction, en mettant en exergue les dysfonctionnements, les faiblesses, les menaces, les forces d’inertie, mais aussi, les potentialités et les opportunités », a indiqué Maître Koffi TSOLENYANU, Ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière à l’ouverture des travaux.

Selon le ministre, cet atelier contribuera à mettre en relief, sur la base du rapport diagnostic élaboré par les experts commis par le Projet d’infrastructures et de développement urbain (PIDU), d’autres enjeux et défis auxquels nos villes restent confrontées.

Ces défis et enjeux  sont de plusieurs ordres, notamment  la croissance urbaine élevée, les difficultés d’accès au foncier titré, aménagé et équipé, au logement, la pauvreté urbaine, la mobilité urbaine, la sécurité urbaine, la création de richesses et d’emplois, l’efficacité énergétique etc.

Le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière attend  des travaux de cet atelier des conclusions et recommandations qui permettront à son département, de « s’engager au plus vite dans la phase de définition des orientations et des préconisations qui seront traduites en dispositions législatives et réglementaires ».

Le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière, a rendu un hommage mérité au Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, pour son engagement à doter le Togo d’un code de l’urbanisme et de la construction.

Il a renouvelé les remerciements du Gouvernement à la Banque mondiale pour son appui et accompagnement dans la mise en œuvre du projet d’infrastructures et de développement urbain (PIDU) en général, et en particulier dans le processus d’élaboration du Code de l’urbanisme.

Le préfet de Kloto, Bertin Koku ASSAN et le maire de la commune Kloto 1, Yawo Winny DOGBATSE, ont félicité et remercié le gouvernement pour cette initiative qui occupe une place très importante dans la feuille de route gouvernementale (2020-2025) et au choix porté sur Kpalimé comme ville hôte de cet important atelier.

La validation du rapport diagnostic servira à l’élaboration de l’avant-projet de loi portant Code de l’urbanisme et de la construction.

Le projet d’infrastructures et de développement urbain (PIDU) est un projet du gouvernement togolais dont l’objectif est d’améliorer l’accès à des infrastructures urbaines et aux services de base et de renforcer la capacité institutionnelle en matière de planification et de gestion urbaines.