Pour jouer pleinement son rôle de fournisseur des documents cartographiques et des données géo spatiale fiables, il est important pour un pays de se doter d’un ensemble de réseaux géodésiques

A cet effet, le gouvernement togolais a initié depuis 2017, le projet de densification des bornes géodésiques qui se réalise effectivement. On compte aujourd’hui un total 614 bornes de trois catégories (1er, 2ème et 3ème ordres), un ensemble réparti sur toute l’étendue du territoire national et qui fait l’objet de travaux tant en planimétrie qu’en altimétrie.
Une borne géodésique est un point dont la position sur la terre est déterminée de façon précise, grâce à la géodésie en utilisant les procédés tels que la triangulation, l’orthogonale. C’est un point d’une grande exactitude en termes de coordonnées géographiques (latitude, longitude, altitude). Ce point peut être matérialisé par un élément précis, visible sur un bâtiment, ou une borne au sol, dite borne géodésique ou repère géodésique.

Autrement dit la borne géodésique est comme un clou planté dans le sol sur lequel repose tout un système de mesure. Elle est discrète mais essentielle pour garantir l’exactitude de nos cartes, infrastructures, et outils de navigation modernes.
Après l’observation géodésique des bornes de la région maritime, des plateaux et des savanes, les résultats de celles des régions centrale et de la Kara présentés par M. NAGNANGO Abdoul Kafarou directeur général du Bureau d’Etudes Géodésiques et d’Ingénierie Topographique(BESIT), sont validés le mercredi 09 avril 2025 lors d’un atelier organisé par la direction générale de l’information géographique et de la cartographie (DGIGC) à Lomé.

Selon le DG, Dr Djidoula Koffitsè BESSEH les bornes sont fondamentales dans plusieurs domaines. C’est des points de référence pour les levés topographiques, la cartographie, les travaux de génie civil, la délimitation des terrains. Elles soutiennent le système de navigation dans la calibration, la vérification des systèmes GPS, la précision des données GNSS.
‘’Elles sont également nécessaires dans les études scientifiques en matière de surveillance des mouvements tectoniques, du suivi du niveau de la mer et la géophysique et essentielles dans la délimitation des frontières et, en filigrane, permettent d’éviter les litiges fonciers ‘’, a-t-il précisé.

Renchérissant encore sur son intervention le Dr BESSEH a dit que ce sont des outils que l’armée, l’administration territoriale, l’agriculture, l’environnement et l’éducation, utilisent dans leur projet de planification de développement, d’aménagement du territoire, d’administration du territoire, de la défense nationale, de la sécurité et dans les domaines de l’hydrographie, de la géologie etc…

En attendant la création effective de l’Institut Géographique Nationale, le gouvernement, à travers la direction générale de l’information géographique et de la cartographie, poursuit l’amélioration de la gestion du système d’information foncière aux niveaux national et local pour répondre à la double exigence de modernisation du pays et d’adaptation aux avancées technologiques dans le traitement des données géographiques.
